Découvrez ce plateau préhistorique légendaire, au carrefour du Brésil, du Venezuela et Guyana. Sa jungle, ses pentes luxuriantes et ses espèces endémiques, vous emmèneront dans un monde encore peu exploré, malgré les nombreuses expéditions scientifiques.
L’ascension du mont Roraima est l’un des treks les plus réputé d’Amérique du sud. Le mont Roraima constitue un sommet apprécié des randonneurs en raison de son environnement singulier et de ses conditions d’accès et d’ascension relativement aisées. La randonnée mêle savane, rivières forêt ainsi que des nuages épais. Le Mont Roraima offre une vue imprenable et la possibilité d’explorer un écosystème unique au sommet de celui-ci. La faune et la flore marquent un endémisme prononcé et les plantes carnivores sont abondantes. La montagne Roraima, dont le sommet culmine à 2810 m d’altitude, demande un niveau moyen voir confirmé à quiconque souhaiterait compléter le trek en 6 jours. Pour réaliser ce trek, il faudra dormir en tente. Vos guides se chargeront de l’orientation et de la nourriture tout au long du séjour.
Pour plus d’informations pour réaliser l’ascension : https://awe-amazonia.com/index.php/creer-son-expedition/
Histoire géologique du Mont Roraima
Si seulement le mont Roraima pouvait parler. Il fait partie des 115 tepuys (montagne tabulaire caractéristique du plateau des Guyanes) qui surplombent la Gran Sabana (Grande savanna) à la frontière du Venezuela, du Guyana et du Brésil et c’est l’une des plus anciennes formations géologiques de la planète. Le cœur de granit du Roraima et des autres puissantes mesas s’est formé il y a 2 milliards d’années, quand l’Amérique du Sud, l’Australie et l’Afrique n’étaient encore qu’un seul super continent le Gondwana. Au cours des millénaires suivant le grès plus meuble qui les entourait s’est érodé ne laissant que ces moignons de pierres solitaires qui dominent aujourd’hui la région.
Histoire locale et mythologie
D’après les Pemon, une tribu découverte par les Occidentaux au milieu du XVIIIe siècle seulement, ces montagnes sont à demeure des Mawaris (les esprits des ancêtres). La légende dit que l’immense arbre Wazaca (arbre de vie) s’élevait autrefois à cet endroit et qu’il donnait tous les fruits et légumes du monde. Un jour un mawari a abattu l’arbre ne laissant qu’une souche : le mont Roraima.
Jusqu’à la fin du 19e siècle on a cru le sommeil du Mont Roraima inaccessible. Bien que cet étrange mont de 2810 m de haut est excitée l’esprit des aventuriers de l’époque, on le disait trop isolé, trop escarpé et trop dur. Mais en 1884 l’auteur botaniste et photographe Evrard im Thurn accompagné de son assistant Harry Perkins, a démontré le contraire en réussissant la première ascension du Roraima. Ce n’était en réalité pas aussi compliqué qu’on le pensait. Une saillie inclinée sur la face sud on fait le tepui le plus accessible de la Gran Sabana et les marcheurs empreintent aujourd’hui encore le chemin de Thurn.
L’ascension aujourd’hui
Cet environnement est protégé au sein du parc national Canaima au Venezuela et du parc national du Mont Roraima au Brésil.
Plusieurs accès sont possibles, mais la randonnée se fait du côté vénézuélien. Celle-ci se fait quasi exclusivement par le côté sud, par un passage naturel à flanc de falaise. L’escalade d’autres faces de la montagne est en revanche très technique mais permet l’ouverture de nouvelles voies. Il faut Deux ou trois jours pour atteindre le sommet par le côté sud. La plupart des marcheurs passent un jour et une nuit au sommet et prennent deux jours pour redescendre.
Bien que le chemin soit bien balisé, le parcours est éprouvant. Pendant que vous marchez la jungle vous attrape de ses doigts feuillus. Vous vous enfoncez dans le chemin de glaise rouge et les taons affamés se ruent sur vous. Il pleut pratiquement tous les jours au sommet même pendant la saison sèche.
Alors à quoi bon se donner tout ce mal ? Parce que le plateau superbement isolé depuis des siècles est totalement unique. La marche permet de découvrir des espèces endémiques comme des broméliacées des campanules ou des Heliamphoras carnivores. Vous croiserez peut-être l’étrange Oreophrynella quelchii, un petit crapaud noir qui se roule en boule pour se protéger du danger. Heureusement on ne se risque pas de tomber sur les Ptérodactyles et les tyrannosaures du Monde Perdu d’Arthur Conan Doyle qui fut inspiré par cet étrange paysage.
Le sommet de l’incroyable mon Roraima est incontournable. Vous y découvrirez des canyons cristallins et des lacs glaciaux bordé de quartz, de roches nues, des jardins suspendus et des rus. Vous pouvez séjourner dans un des hôtels au nom trompeur pour désigner les surplombs rocheux qui protègeront votre tente des éléments. Mais la vue la plus incroyable et celle de la Ventana – la fenêtre. Mettez-vous à plat ventre au bord de cette vire pour contempler ce paysage préhistorique : un champ de mesas coiffées de nuages se levant au-dessus d’une forêt vierge demeurée hors du temps.