Plats et cuisine en Amazonie

Quels sont les plats type d'Amazonie ? Quelle est la cuisine de la région amazonienne ? Préparez vos papilles.

La richesse de la cuisine du bassin amazonien

La cuisine et les habitudes alimentaires de l’Amazonie reflètent les traditions des populations amérindiennes, colorées par l’influence d’autres cultures.
La nourriture est fondamentale, c’est aussi une manière de découvrir l’histoire, la géographie, les traditions et le quotidien de là où vous vous trouvez. En Amazonie c’est particulièrement vrai, étant donné que les traditions culinaires sont basées pour la plupart sur des savoirs amérindiens ancestraux. On ne peut pas généraliser les habitudes culinaires en Amazonie : la région a trop de nuances culturelles.
Au-delà des éléments culturels, la quantité des ingrédients ainsi que les différentes façons de les cuisiner depuis les pots en terre cuite des tribus jusqu’aux cuisines modernes de Manaus ou de Belém, il existe une variété d’influences…
Il faut cependant souligner que la base de la cuisine d’Amazonie est le manioc. Il est consommé par toutes les classes sociales de différentes manières : pelé, râpé ou encore pressé. Les feuilles, la racine… dans le manioc, tout est consommé pour créer une multitude de plats.

L’assimilation et la réinterprétation de l’essence de ces mets nous offrent des plats particuliers en termes d’arômes et de gouts. Une table remplie de plats typiques d’Amazonie, à la fois doux et savoureux est une expérience unique.
Les noms sont déjà succulents : caruru, tacacá, tucupi, vatapá, jambu…

Une infinité de saveurs

Parmi les plats les plus typiques nous retrouvons :
Caldeirada : C’est une bouillabaisse où le poisson pirarucu ou le tambaqui remplacent le congre. Elle est faite de tomates, d’oignons, d’œufs, de piments, de pommes de terre, de farine.

Maniçoba : Il faut une semaine pour préparer le maniçoba, l’autre grand plat typique du Nord avec le pato no tucupi. Les amérindiens gardaient la viande de cachitou (sorte de porc) et de capivara en l’enterrant sous des feuilles de bananier et en l’humectant de temps en temps (certains ingrédients crus sont vénéneux). Le plat dérivé, à base de maniva, feuilles de manioc (mandioca), cuit pendant 4 jours ; on y ajoute du bœuf, les parties de porc, du manioc, du riz, des haricots.




Les noms sont déjà succulents : caruru, tacacá, tucupi, vatapá, jambu…

Pato no tucupi : C’est la grande spécialité régionale. Le canard, coupé en morceaux, est servi dans une sauce de manioc, d’ail et de jambu (un fruit local), chicorée longuement, bouillie et anesthésiante. C’est délicieux et un peu âpre, car le manioc en fermentant produit de l’acide nitrique. On sert le tout avec du riz, du poivre et, selon les goûts, du manioc.
Tacacá : C’est une coutume de début de soirée pour les Paraenses. On en trouve à tous les coins de rue. C’est cette soupe vert émeraude servie dans la rue dans une calebasse… Une forte émotion. Des crevettes surnagent dans un jus de tapioca, d’ail, de plantes locales et de manioc.
Vatapá : Le vatapá typique du Pará est différent du vatapá bahianais. Les crevettes séchées sont pelées et sautées avec des oignons, des tomates et du dendê. On ajoute du lait de noix de coco et du riz ou du blé. Le tout est servi avec du riz blanc.




Açai, le superfruit de l’Amazonie

Consommer la pulpe d’açaí, obtenue à partir de l’extraction de la baie du palmier açaí est une tradition culinaire partagée par l’ensemble de la population du bassin amazonien.
Le partage de cette tradition pourrait venir de la large distribution de l’espèce dans tout l’estuaire amazonien ainsi que des propriétés nutritionnelles du fruit. La pulpe d’açaí se consomme localement naturelle, mélangée ou non à de la farine de manioc, accompagnant des plats de poisson frit, de crevettes ou de bœuf salé-séché.

Les baies d’açai sont 4 fois plus riches en antioxydants que la grenade et 10 fois plus que les baies de cranberry. Ce fruit est également riche en omégas, en fibres et en minéraux comme le calcium, le fer et le magnésium.



Une grande diversité d’ingrédients

La richesse de la forêt offre un large éventail d’ingrédients comme les castanhas do Pará : elles sont associées par 7 ou 8 dans une gousse grosse comme le poing.
Beaucoup de ces noms de fruits sont intraduisibles pour la bonne raison qu’on ne les trouve pas en Europe. On retrouve ainsi : le cupuaçu, le bacuri, le pupunha, le tucum, le muruci, le piquia, le tapereba.

L’Amazonie enchante par l’énorme variété de ses fruits, qui entrent pour une large part dans la composition des desserts locaux. Ils sont aussi consommés simplement en jus. On se laissera tenter par des saveurs exotiques : açaí, acerola, cupuaçu, bacuri.
Essayez le jus de cupuaçu ou de caja !